Une lettre aux parents

Chers parents,

Tout d'abord, je vous adresse mes meilleurs voeux en cette nouvelle année.
Votre mission, souvent difficile, d’être aux côtés de l’enfant et de l’accompagner chaque jour sur son chemin d’enfance, continue.
En cette nouvelle année, il est juste temps non seulement de prendre de bonnes résolutions et surtout de décider de les respecter. Quand on s'engage à faire quelque chose à l’enfant il est important de le faire
pour bien lui montrer comment faire. Les enfants nous regardent autant qu’ils nous écoutent. Le monde des adultes les intéresse pour peu qu’il leur apprenne quelque chose d’intéressant et leur donne envie de grandir.

L’enfant a des circonstances atténuantes : c’est un enfant, même quand il grandit, et pendant quelques années encore, c'est encore un enfant, vulnérable, dépendant de la qualité de la relation que l'adulte lui offre.

Il est en apprentissage, il possède un cerveau immature, en pleine ébullition, qui a tant d’informations à traiter chaque jour, qu’on ne peut pas lui en vouloir de ne pas avoir fait, ce qu’il avait dit qu’il ferait pourtant sincèrement.

Ça n’est pas du mensonge, ça n’est pas du manque de respect, ça n’est pas de la trahison. C’est une parole d’enfant à qui il faut expliquer qu’il est important de faire ce que l’on a dit que l’on ferait.
Aidez le à grandir en le faisant réfléchir lui-même à ses actes, à ses paroles. Peut-être cherche t-il seulement à attirer votre attention. L’adulte, le parent, ne le fait pas toujours ce qu’il a dit.
La preuve, il avait dit qu’il arrêterait de fumer, il fume encore. Elle avait dit qu’elle arrêterait de crier, elle crie encore....

On doit bien reconnaitre que même pour les adultes, respecter ses propres engagements ça n’est pas gagné. Il est toujours possible de s’excuser auprès de son enfant, comme on le fait avec un adulte.
Soyons indulgents autant avec nous-mêmes qu’avec nos enfants. A aucun moment, nous ne pouvons les blâmer d’être des enfants .

Quand ils ne répondent pas au doigt et à l’œil à l’injonction du parent, est-ce de la désobéissance ? Faut-il soumettre l’enfant pour le faire grandir en confiance ?

Non.

Chaque reproche est vécu comme une blessure par l’enfant. Tout reste gravé dans son psychisme.
Le parent s’y est-il bien pris pour demander? A t-il été patient? A t-il respecté le rythme de l’enfant?

Les parents ont une grande responsabilité vis-à-vis de leurs enfants, même si tout ne dépend pas d’eux.
Faites leur confiance. Ils ont grand besoin de cette confiance, de cette patience qui les accompagne le temps qu’il faut tout en les encourageant.

Aimer c’est faire confiance, être patient, accompagner l’autre sur son chemin.
Et si cette mission s’avère parfois difficile, voire insurmontable, n’hésitez pas à aller voir un professionnel qui vous aidera à y voir plus clair pour mieux repartir ensemble sur ce chemin de l’éducation .